Le gouvernement choisit de réduire la dépense publique aux dépens du service public. Les personnels du ministère de l’Education Nationale, comme tous les fonctionnaires en font une nouvelle fois les frais.

L’enfumage ministériel sur la revalorisation «historique» : + 10 % d’augmentation mais pas pour tous et destruction «concertée» du métier d’enseignant.

On comprend mieux le flou des récents propos du ministre Ndiaye sur la promesse de revaloriser les salaires des professeurs : la majeure partie de «l’augmentation» a en effet déjà été attribuée ! Ainsi, la hausse budgétaire de 3,7 % (qui masque la baisse continue de la part du budget de l’éducation dans le budget total) comprend notamment, pour un total de 1,7 milliard d’euros, la revalorisation du point d’indice commune à tous les fonctionnaires de juillet 2022. Le reste de la revalorisation ne représente qu’une enveloppe de 935 millions d’euros pour «renforcer l’attractivité du métier d’enseignant», répartie en deux sous-enveloppes, l’une (635 millions d’euros) pour « pour augmenter les salaires des enseignants de 10 % en moyenne à la rentrée scolaire 2023» et l’autre (300 millions d’euros) pour «financer une augmentation supplémentaire pour ceux qui s’engageront dans les nouvelles missions du pacte qui seront définies en concertation.»

2 000 postes supprimés à la rentrée 2023 alors qu’il manque des professeurs partout ! 
Le SNFOLC demande au ministre d’ouvrir immédiatement les concours exceptionnels à bac + 3 et bac + 4 pour couvrir tous les besoins !
Selon le ministère lui-même les effectifs des élèves ont augmenté de 158 000 en collège et 9 000 en lycée entre 2017 et 2022, soit l’équivalent d’environ 6 000 classes en plus. Cela n’a pas empêché, au cours de cette même période, le ministre Blanquer de supprimer 11 280 postes d’enseignants dans le second degré.

FO demande l’augmentation des salaires pour tous, maintenant, sans contre- partie :