RÉHABILITATION DES SAVOIRS DISCIPLINAIRES OU OPÉRATION DE DIVERSION ?
Dans le cadre de son pseudo « choc des savoirs » censé répondre à la baisse de niveau constatée par les études internationales, Gabriel Attal alors ministre de l’Éducation nationale avait annoncé le 5 décembre 2023 que, « à compter de l’année scolaire 2025-2026, une nouvelle épreuve anticipée du baccalauréat en fin de 1ère générale et technologique sera[it] dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique, pour l’ensemble de nos élèves »
Selon le projet de maquette adopté le 6 mars 2025, par le Conseil supérieur des programmes l’épreuve comporterait deux parties :
- la première, notée sur 8 points, évaluant des automatismes sous forme de questionnaire à choix multiple et à réponse unique (QCU).
- la seconde notée sur 12 points, porterait selon la situation des candidats soit sur le programme de mathématiques de tronc commun de la classe de première technologique, soit sur le programme de première de mathématiques intégré à l’enseignement scientifique pour les élèves de la voie générale ne suivant pas la spécialité mathématique, soit enfin sur le programme de spécialité mathématiques pour les élèves de la voie générale suivant cette spécialité.
- La calculatrice ne serait pas autorisée.
Par-delà les discours officiels, le projet ministériel n’est qu’une ultime et vaine tentative de corriger, à la marge, la réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat de 2018, pourtant largement rejetée par les personnels.
Il faudra plus que cette médiocre opération de communication pour convaincre l’opinion qu’une politique volontariste est menée dans notre pays pour rehausser le niveau de connaissances des élèves, notamment dans les domaines que
le gouvernement considère comme fondamentaux : le français et les mathématiques. Ces deux disciplines font parties des plus touchées par la baisse de postes mis au concours du CAPES externe entre 2018 et 2025 : -188 en mathématiques, -371 en lettres modernes…
Communiqué SNFOLC du 26 avril 2025




