Professeurs contractuels, AESH, assistants d’éducation, FO exige l’abandon de la réforme de l’assurance chômage qui entraînera une baisse drastique de vos allocations à partir du 1er juillet

La réforme appliquée depuis 2019 assèche les caisses de l’UNEDIC, l’organisme qui redistribue les cotisations salariales à destination des chômeurs …

Malgré l’hostilité de l’ensemble des confédérations syndicales, la mise en application complète de la réforme Macron de l’assurance chômage sera effective au 1er juillet 2021. La première partie de la réforme en 2019 modifie profondément le financement de l’UNEDIC, l’organisme cogéré par les représentants des salariés et des employeurs en charge de l’assurance chômage. En effet, l’article 54 de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a baissé les contributions salariales d’assurance chômage au 1er janvier 2019.
Conséquence : en même temps que le « coût total employeur » diminue (une belle économie pour les employeurs), il y a d’autant moins de cotisations qui abondent les caisses de l’UNEDIC. De plus, l’article 26 de la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de « financement de la sécurité sociale » pour 2019 affecte 1,47 % de la CSG à l’UNEDIC, CSG qui est un impôt prélevé directement sur le salaire. 11 % de cet impôt, dont les recettes totales (118 milliards d’euros) dépassent celles de l’impôt sur le revenu (72 milliards), finance désormais en partie l’UNEDIC.
À partir de 2019, le mode de financement de l’UNEDIC est bouleversé : alors qu’il fonctionnait sur le modèle de la Sécurité Sociale (les cotisations issues des salaires sont reversées aux chômeurs sous forme d’allocations selon le principe « je paye selon mes moyens, je reçois selon mes besoins »), désormais, d’une part les ressources salariales de l’UNEDIC baissent et d’autre part, l’État, a maintenant le contrôle sur une partie de son financement. Cette réforme qui participe ainsi à l’étatisation de la protection sociale, remet en cause le principe même de la Sécurité Sociale.

… avec pour conséquence mécanique de nouvelles règles pénalisantes et la diminution de 17 % en moyenne des allocations pour les ayants droits dès juillet 2021 !