Chers collègues TZR, J’espère que vous avez passé de bonnes vacances.
I Bilan de rentrée Force est de constater que la destruction de l’éducation nationale continue à avancer à grande vitesse. Les TZR sont en première ligne pour en subir les conséquences. Voici quelques exemples de ce qui se passe depuis la rentrée : Exemple 1 : Un TZR se présentent le jour de la pré rentrée dans un établissement où il a été affecté – par un arrêté !! – réponse du chef d’établissement : « J’ai trouvé un autre TZR que je connais. Il va faire l’affaire. Vous n’êtes plus affecté chez nous ». Exemple 2 : Un chef d’établissement oblige un TZR à prendre une charge de prof principal qui ne fait pas partie de son service. Le TZR refuse. Le chef d’établissement lui dit qu’il va trouver un autre TZR. Le jour même l’affectation de ce TZR disparaît sur I PROF. Puis le TZR perd son accès au pronote de l’établissement. Il faut l’intervention du syndicat pour bloquer cette décision abusive. Exemple 3 : Un chef d’établissement convoque un TZR déjà affecté avec un service défini. Le chef lui dit qu’il n’arrive pas à faire l’emploi du temps d’un collègue. Il dit au TZR : vous prendrez une heure de langue de l’autre enseignant. Donc une classe aura une heure de langue avec un prof et la deuxième heure de langue avec un autre prof Le TZR refuse pour des raisons de cohérence pédagogique. Le chef d’établissement menace le TZR de le désaffecter et d’en demander un autre au rectorat.
II Pourquoi en sommes-nous là ? Destruction avancée de la structure lycée et collège. Et donc destruction de la notion de postes. En lycée il est de plus en plus difficile de stabiliser les besoins enseignement, puisque les chefs d’établissement doivent attendre la fin juin pour savoir quels élèves feront quelle spécialité, et par conséquent pour déterminer le nombre d’heures enseignement dont l’établissement a besoin pour chaque discipline. De plus, la réforme des stagiaires a pour conséquence que le rectorat doit attendre jusqu’au 8 juillet pour savoir si un stagiaire sera à 9H ou à 18H. Cette information, lorsqu’elle tombe, peut désorganiser tout un service et obliger le rectorat à tout refaire. Par ailleurs, au collège, les diverses expérimentations de « classes de niveaux », quelle que soit la forme qu’elles prennent, sont aussi des facteurs de désorganisation des services. Bref, si on fait le bilan, le rectorat n’a pas accès à une carte stable des postes avant fin août… Enfin, le rectorat fait des économies en réduisant les salariés du rectorat. Il n’a donc plus les moyens de travailler sereinement et méthodiquement aux affectations. Conséquence : surcharge de travail pour les salariés du rectorat et affectations non réglementaires, au gré des besoins immédiats, pour les TZR. Le rectorat veut donc que les chefs d’établissement fassent eux-mêmes les affectations des TZR et des contractuels en fonction de leurs besoins immédiats. Et au final, ce sont les chefs d’établissement qui affectent eux-mêmes en s’appelant entre eux et en se partageant les coordonnées des TZR, sans arrêté d’affectation. Pour conclure, tout cela conduit à une fragilisation exceptionnelle de la situation du TZR. Lors de l’audience au rectorat du jeudi 29 août, tout ce que j’explique ici nous a été confirmé par la direction du rectorat :
III Rappel des revendications des TZR Le SNFOLC 75 est pour une affectation au barème, de façon à respecter l’équité républicaine. Le SNFOLC 75 revendique un barème qui tienne compte par des points (et non une appréciation CDE), du désir du TZR de rester un an de plus sur l’établissement d’affectation pour des raisons de logique de continuité pédagogique ; une affectation qui donne des points pour les situations médicales et les situations de charge de famille. Une affectation sur un poste avec une cohérence d’enseignement, c’est-à-dire avec un service qui ne multiplie ni les niveaux, ni les spécialités, ni les établissements, ni les types d’établissement (comme un couplage REP avec un établissement très huppé, où les logiques d’enseignement sont très différentes).
IV Actions du syndicat et victoires du syndicat Devant la succession d’affectations sans aucun rapport avec les vœux ou le barème que les syndiqués TZR ont vu apparaître tout au long de l’été, la commission TZR a décidé d’organiser une réunion en visio le mercredi 28 août. Ce qui est une première ! Nous étions 16 en visio et une dizaine de collègues étaient excusés. Nous avons décidé de nous rendre le lendemain au rectorat, le 29 août, pour soutenir la délégation déjà déposée par le SNFOLC 75. Le 29 août, nous étions 6 TZR devant le DRH pour lui raconter tout ce que nous subissons et lui demander de revoir des dossiers. Le DRH était à l’évidence surpris de voir non pas une délégation de représentants syndicaux, mais une délégation de salariés, expliquant le concret de ce qu’ils subissent et exigeant que s’arrête la dégradation de leurs conditions de travail. Le DRH a été encore plus surpris en apprenant qu’il y avait d’autres TZR en bas du rectorat, qui s’étaient déplacés pour dénoncer leurs conditions d’affectation inacceptables. Devant les propos tenus par le DRH, le syndicat a envoyé un courrier à la direction de l’académie pour l’alerter. Le voici : Courrier à la direction de l’académie Suite à la délégation et à ce courrier, nous avons gagné sur les trois dossiers présentés. Par ailleurs, le SNFOLC 75 a encore obtenu deux victoires de collègues qui n’étaient pas payés des indemnités dues. 1200 euros de pondération pour une affectation sur 3 établissements 1200 euros d’ISSR qui étaient dues à un collègue pour des remplacements de 2018 et qui ont été payées en juillet 2024 Pour ces deux dossiers, le syndicat avait fait un recours.
V Vos droits Les ISSR Indemnité journalière pour tout déplacement dans l’établissement. Elle est due aux TZR en courte et moyenne durée. Pour être en courte et moyenne durée il suffit de ne pas être affecté du 1erseptembre au 30 juin. Cette année, vous êtes très nombreux à être dans ce cas. Beaucoup d’entre vous ont été affectés après le 1er septembre. Pour les toucher, il faut remplir ce papier ci-dessous en cochant les cases où vous avez travaillé. L’envoyer par mail à son secrétariat accompagné de l’emploi du temps. Vous devez être payé 15,94 euros par jour travaillé. Télécharger le document de déclaration des ISSR Toute personne qui n’a pas pris son service au 1er septembre, a droit aux ISSR. Contactez le syndicat pour toute question sur les modalités pour les percevoir. Prise de poste Tout est fait pour que les TZR ne soient plus protégés par aucun droit, afin que les chefs d’établissement puissent les contraindre à prendre les postes en fonction de leurs besoins, qui pour eux sont toujours urgents et immédiats. Pour rappel : Nos numéros de téléphone relèvent de nos données confidentielles. Nous ne sommes pas des personnels d’astreinte et n’avons pas de téléphone payé par l’employeur. Normalement c’est l’établissement de rattachement qui nous contacte pour nous informer d’une nouvelle affectation. Il peut nous informer de la façon que nous préférons et leur indiquons : il peut nous téléphoner ou nous faire un mail. Attention, nous ne pouvons en aucun cas être appelé par un chef d’établissement qui nous demanderait de venir. Le conseil du syndicat est de ne pas répondre aux numéros inconnus. Seul un arrêté d’affectation, émanant du recteur de Paris, nous affecte. Lorsque nous nous présentons pour prendre un poste, nous devons demander :
VI Presse Pour votre information, le journal Le Monde a publié un article sur les TZR : |