Le ministre ne cache pas sa volonté d’organiser une réforme de grande ampleur du bts. Le ministère, relayant les objectifs du ministre, a exposé sa volonté de simplifier les épreuves de BTS. Elles feront l’objet d’une concertation ultérieure sous l’égide du nouveau gouvernement pour une mise en œuvre au plus tôt lors de la session d’examen 2023. Qu’en est-il ?
L’objectif non dissimilé du ministère est de :
– « supprimer la catégorie des sous-épreuves en les érigeant en épreuves à part entière et d’augmenter le nombre d’épreuves obligatoires,
– établir un tronc commun pour les épreuves obligatoires d’enseignement général en s’inspirant de ce qui existe au baccalauréat professionnel,
– augmenter l’évaluation par contrôle en cours de formation (CCF) pour les épreuves obligatoires pour les publics de candidats concernés et en alléger les modalités,
– réduire le plafond réglementaire des épreuves facultatives pour les publics de candidats concernés et/ou alléger leur mode d’évaluation en privilégiant le CCF. »
Le ministère a également fait part de sa volonté « d’accompagner le développement de l’offre de BTS en apprentissage et en garantir la qualité. »
Le SNFOLC a mis en garde le ministère : s’il s’agit de remplacer les épreuves par le contrôle en cours de formation (CCF), FO ne peut qu’y être opposée. En effet, l’expérience du CCF prouve que toute la charge retombe sur les enseignants, les personnels de direction et les personnels administratifs des établissements qui deviennent des centres d’examens permanents. Comme pour le baccalauréat, le ministère voudrait des épreuves permanentes et sans fin, affaiblissant la valeur du diplôme de technicien supérieur.
FO a précisé qu’au lieu d’engager une réforme des BTS, il conviendrait plutôt de rétablir la filière technologique dans sa spécificité et de lui redonner les moyens de ses ambitions. Au lieu d’appauvrir l’enseignement en BTS, il faut rétablir les enseignements disciplinaires en lycée.